L'empire des femmes, tome 1 : Sapientia

Auteur : Cassandre Lambert

Édition : Le livre de poche

Genre : Fantasy

Pagination : 379 pages

Parution : Septembre 2024

Prix : 6,90€

Résumé : Au royaume de Sapientia, les femmes règnent et les hommes ne sont que des esclaves à leur service. Chaque année, les jeunes filles riches choisissent leur géniteur parmi les vainqueurs d’un tournoi sanglant de gladiateurs. Adona est la fille de la grande organisatrice de l’évènement. Peu encline à la violence de l’arène, elle n’a pas hâte de participer aux enchères. Elle doit pourtant trouver son candidat. Car devenir mère pourrait bien lui permettre de protéger son frère jumeau… Elios fait partie des sélectionnés du tournoi. Son but ? Survivre à tout prix pour capturer Adona afin de faire pression sur sa mère et renverser cet injuste système matriarcal. Pour chacun, le combat ne fait que commencer, et la révolution se met en marche…

Avis : Ce livre me faisait envie dès sa sortie en grand format grâce à son côté féministe. Alors, quand il est sorti en poche, et qu'il a figuré au catalogue des éditions Hachette Romans, j'ai sauté sur l'occasion. Merci à eux pour cette lecture. A Sapientia, les femmes dominent la société. Les hommes sont des esclaves tout juste bons à s'entretuer lors des jeux qui désigneront les futurs reproducteurs. C'est dans ce cadre que se rencontrent Adona, la jeune femme la plus puissante de la ville et Elios, un jeune homme qui rêve de liberté.

A travers l'Empire des femmes, Cassandre Lambert a écrit un livre féministe, qui met en avant les femmes à travers une société matriarcale. Les hommes sont réduits à l'état d'esclaves à cause de leur violence. La violence dont peuvent faire preuve les hommes est mise en avant et les femmes s'en protègent en dominant les hommes. Les femmes de cette société finissent par agir de la même manière que les hommes. Les hommes sont vus comme des cafards, des esclaves dont les femmes peuvent jouir, maltraiter et à qui elles peuvent infliger les pires sévisses. Ce que l'autrice nous montre, c'est que ce n'est pas le genre de la personne qui cause la violence, c'est le pouvoir et la domination de l'autre. Se sentir fort et en position de dominer l'autre, c'est ce qui pousse le dominant à violenter le dominer. 

Cassandre Lambert met bien cela en avant. Ce qui rend cette société encore plus violente, c'est que l'univers s'inspire de la Rome antique, une époque assez dure. J'ai beaucoup aimé cet univers très romain, du style des bâtiments au style des vêtements en passant par les cruels jeux de gladiateurs. Les jeux sont vraiment horribles et j'ai été choquée par la manière dont sont traités les hommes. Ils ont été sélectionnés pour se reproduire, obligés de s'entretuer et forcés de survivre sur une île miteuse, sans nourriture ni remèdes. J'ai vraiment trouvé que l'autrice avait une belle idée avec son univers. 

Du côté des personnages, j'ai bien aimé Adona, une femme différente des autres. Toutes les femmes de Sapientia haïssent les hommes, mais Adona n'est pas de celles-là. Elle est très proche de son frère jumeau Adonis. Elle est choquée par la manière dont il est traité, ce qui la questionne sur le traitement infligé aux hommes de manière générale. Adonis a une vie horrible, car il est méprisé par sa mère et subit de grosses sévisses pour racheter le fait qu'il soit un homme. Eudoxie Kanatos, leur mère, est une femme de pouvoir ignoble, limite marchande d'esclaves, qui organise tous les ans un véritable massacre inhumain. En plus, de ces personnages venus de Sapientia, nous suivons deux hommes qui essayent de sauver leurs compagnons. Il y a Elios, un homme bon, qui ne vit pas, mais qui survit. Il est désespéré et prêt à tout pour se sauver et aussi sauver les hommes de leur condition. Nikos, l'ami d'Elios, vit des choses horribles, mais reste malgré tout très joyeux et drôle. 

Pour conclure, L'Empire des femmes est une super lecture. J'ai adoré l'univers s'inspirant de la Rome antique. J'ai beaucoup aimé les personnages, car leur vie est touchante. L'univers est très violent, mais il sert à passer un message. Notre genre ne nous autorise pas à dominer l'autre. J'ai hâte de lire la suite afin de voir ce que va donner la suite des aventures de ces personnages haut en couleur. 

Ma note : 18/20