Titre VO : Gender Swapped Fairy Tales
Auteur : Karrie Fransmann et Jonathan Plackett
Édition : Le livre de poche
Genre : Fantasy, Conte
Pagination : 163 pages
Parution : Octobre 2024
Prix : 5,90€Résumé : Il était une fois un monde où les princesses sautaient sur leur fidèle destrier pour sauver leurs princes endormis, où les grandes méchantes louves portaient des talons et où les princes faisaient des insomnies à cause d’un satané petit pois...
Depuis des centaines d’années, les parents lisent et relisent les mêmes contes de fées à leurs enfants. Karrie Fransman et Jonathan Plackett n’ont pas échappé à la règle. Mais en redécouvrant ces histoires avec leur fille, ils se sont soudain demandé pourquoi les princesses attendaient-elles toujours bien sagement leurs princes charmants ? Pourquoi la Belle n’était-elle pas le Beau ? Pourquoi les princes n’avaient-ils pas le droit d’aller au bal ? Ainsi, d’un coup de baguette magique, les princesses ont pris le rôle des princes, les sorciers des sorcières et les reines des rois. Mais attention, ils n’ont pas réécrit les contes. Ils n’ont réinventé ni les fins ni les personnages. Ils ont simplement interverti leur genre.
Avis : Une chose est sûre, je suis une grande fan de contes alors, quand je peux lire une réécriture, je n'hésite pas. Je remercie donc les éditions Hachette Romans pour cette lecture. Dans ce livre, les auteurs ont inversé les genres des personnages des contes originaux. Les princesses sont devenues des princes et inversement. Il en est de même pour les êtres magiques, car les ogres sont devenus des ogresses et les sorcières, des sorciers.
Je trouve le concept original, car le but de cette inversion des genres est de démontrer des choses importantes. En effet, ces contes réécrits se veulent féministes et aussi, nous montrer que notre genre ne détermine pas ce que nous sommes où encore, ce que nous pouvons ressentir. Ce message est important pour tous les lecteurs, surtout pour les plus jeunes qui sont en pleine construction identitaire. Les princes héros, faiseurs des fins heureuses des contes, sont dans ce recueil, remplacés par des princesses. C'est ce qui rend ces récits féministes, car dans ce livre, les princesses n'attendent pas d'être sauvées. Ici, les princesses sont chevaleresques, fortes et courageuses. Elles vont sauver des princes qui ont besoin d'aide. Les femmes peuvent être aventureuses et braves si elles le souhaitent. Les princesses indolentes se transforment en princes attendant d'être sauvés par une héroïne. Cela montre que les hommes peuvent laisser parler leurs émotions, qu'ils ont le droit d'être sensibles, fragiles, de pleurer et d'être aidés. A travers ces inversions, les auteurs ont voulu abattre les préjugés de caractères liés aux genres. C'est très bien, car je trouve que cela ne se voit pas assez en littérature, surtout pour les hommes.
Sous le prisme de cette inversion, j'ai bien aimé redécouvrir les contes que je connais et que j'apprécie tant. J'ai particulièrement aimé Le Beau et la Bête, Cendron, Jacqueline et le haricot magique. Je donne une mention spéciale à Monsieur Raiponce, qui est devenu assez original. J'ai bien aimé tous les contes, même si dans un premier temps, j'ai été un peu déroutée. Ce n'est pas forcément évident de voir les personnages d'une manière différente de celle dont on est habitué. Une fois mes marques prises, la lecture devient savoureuse. Pour ne rien gâcher, ce livre est ponctué de sublimes illustrations.
Pour conclure, Le bel au bois dormant est une lecture originale et militante. Les genres des personnages de contes sont inversés afin de faire comprendre à tous les lecteurs qu'une femme peut être aventureuse et un homme sensible. Ce n'est pas votre genre qui doit déterminer vos émotions, mais vous. Sentez-vous libres d'être qui vous êtes, voilà le vrai message de ce recueil.
Ma note : 18/20
"Qu'elle est belle, la force des filles, et qu'elle est belle, la fragilité des garçons... Pourtant, la violence ordinaire du monde interdit aux garçons de pleurer et aux filles d'explorer la nuit. Elle interdit aux filles d'arpenter les routes en conquérantes et aux garçons de ne pas être des garçons."
"Quand on dit d'une fille qu'elle est douce et innocente, on ne la décrit pas : on lui donne des ordres. Et quand on dit d'un garçon qu'il est fort et courageux, on lui intime de l'être."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci beaucoup pour votre commentaire ! :D